Histoire du Sacré Cœur …

Ce texte est tiré intégralement de la brochure « Institut du Sacré-Coeur: Son origine – Son histoire – Son avenir » par Emile Vanderwauwen.

Les origines

Les origines et l’histoire de l’institution scolaire du Sacré-Coeur sont étroitement liées à des générations de religieuses qui, depuis 1808, ont consacré leurs vies à l’éducation des enfants.
La congrégation religieuse a été fondée par un jeune abbé, François-Joseph Delfosse (1769-1848), à une époque de notre histoire particulièrement troublée, suite aux différents remous politiques. Au début du 19ème siècle, chacun est marqué par les contraintes et les conséquences de la Révolution, surtout la jeunesse. Cet abbé, aidé des « filles de bonnes volonté », se préoccupa de répondre aux besoins du moment, c’est-à-dire aux besoins de formation et d’instruction des jeunes les plus démunis. C’est dans cet esprit que l’institution scolaire de Nivelles prit son départ, à partir de 1810 très précisément.
Ami de l’abbé Delfosse, M. Parmentier fit don au nouvel institut de trois maisons à Nivelles. Deux des maisons sont situées près de l’église Saint-Nicolas. La troisième propriété est sise au 96, faubourg de Charleroi. Deux maisons furent détruites durant la guerre de 1940. La première supérieure de cette maison se nommait Soeur Marie-Josèphe.

Les premières réalisations

La suite du 19ème siècle sera marquée par les premières réalisations importantes de la maison de Nivelles. Ceci, dans le but d’accueillir des pensionnaires er des enfants pauvres.
Les Soeurs (Soeur Rosalie, Soeur Caroline, Soeur Angèle) firent prospérer l’établissement via l’acquisition, la rénovation et la construction de nombreux bâtiment

Ecole professionnelle ménagère

C’est en 1896 que fut commencée, au pensionnat du Sacré-Coeur, une école professionnelle ménagère, agréée par l’Etat. De beaux locaux spacieux sont construits au fond du jardin. Forte des subsides de l’Etat et de la ville, la maison de Nivelles entre dans une période de développement qui amena les meilleurs résultats. En 1898, l’école ménagère accueille plus de deux cents externes et la congrégation fait l’acquisition d’une maison avec un vaste jardin au Faubourg de Mons. L’école y trouve des locaux appropriés à ces besoins.

Le centenaire

Le 19 avril 1910, le centenaire de la fondation de la maison de Nivelles est fêté sous les meilleurs auspices. Les dortoirs sont pleins d’élèves et les locaux deviennent insuffisants. Trois ans plus tard, suite au décès de M. Edouard Demulder dont le jardin longeait une grande partie de la propriété des soeurs, la congrégation put louer le jardin pour une durée de neuf ans. Le bail fut signé en mars 1913, à la plus grande joie de la communauté.

La première guerre mondiale

L’achat de l’institut situé Faubourg de Mons par l’Etat obligea la supérieure, Soeur Elisabeth, à rechercher un terrain ou un immeuble pour y installer sa nouvelle école. Le choix se porta sur une propriété appellée “Villa Saint-Jean” . A l’exception d’une annexe récente, tous les bâtiments devaient être démolis. Les plans de la nouvelle école furent rapidement élaborés et la première pierre fut posée le 1er juin 1914.
Le 1er août 1914, la guerre est déclarée. Les travaux de rénovation de la nouvelle école furent donc suspendus. Malgré les nouvelles les plus alarmantes, la Supérieure décida d’aménager le 1er étage afin d’installer les classes de primaire pour la fin du mois d’octobre. En ces années de guerre, l’établissement dut subir plusieurs occupations ennemies, qui furent souvent désastreuses. A la signature de l’Armistice, le 11 novembre 1918, ces occupations militaires furent progressivement terminées et il fallut restaurer de nombreux bâtiments

L’entre-deux-guerres

Suite aux nombreuses occupations militaires, bon nombre d’enfants avaient quitté l’école des Soeurs pour fréquenter celles de la ville. Les locaux de la “Villa Saint-Jean” ne parvenant pas à se remplir. Les Soeurs ont dû se résoudre à abandonner quatre classes de primaire à la ville. Un an plus tard, en avril 1922, Soeur Marie-Xavier parvint à acheter à la fille de M. Demulder la propriété louée précédemment. Cette acquisition permit d’opérer de considérables améliorations pour le plus grand bien des Soeurs et de élèves. La chapelle fut restaurée, une cour fut aménagée pour les externes, un jardin avec pièces d’eau et un pont en miniature fut créé. En vue d’agrandir le jardin, les Soeurs achetèrent l’immeuble “Berger” – aussi appelé “Maison Espagnole” de la rue des Brasseurs.

La seconde guerre mondiale

Le 10 mai 1940, les Nivellois furent réveillés par le bombardement du champ d’aviation, chaussée de Namur. C’était le début de la violation du territoire belge. Le début de la seconde guerre mondiale. Les Soeurs durent passer les années de guerre dans un grand dénuement, vivant dans les locaux réduits de la rue des Brasseurs, récemment achetés. A la fin de la guerre, l’institut ne comptait plus qu’une classe maternelle, deux classe primaires et moins de quatre-vingts élèves à l’école professionnelle. Vu la situation guère brillante, la direction générale de la congrégation, basée à Hoegaarden, s’interrogea sur la nécessité de conserver la maison de Nivelles. Heureusement, les prévisions optimistes quant au futur développement de la ville prévalurent.

La reconstruction

Une nouvelle fois, les responsables de l’institut durent procéder à la reconstruction des bâtiments endommagés. On projeta de relever en premier lieu le grand bâtiment moderne construit entre 1930 et 1932. Dans ce bâtiment, restauré au cours des années 1946-1947, furent installés les classes de gardiennes, la première année primaire, une salle d’étude, un parloir, un dortoir ainsi que les services de cuisine et de réfectoire.
De nouveaux achats devenaient indispensables, tels l’ancienne brasserie Duran (coin entre rue Saint-Jean et rue des Brasseurs) et le maison Warzée. En 1953, un projet visant la création d’une nouvelle avenue reliant le centre de la ville au parc de la Dodaine vit le jour. En aménageant cette avenue, la propriété des Soeurs était coupée en deux. Ce qui risquait de perturber la bonne marche de l’institut. Afin de concilier tous les partis concernés, Soeur Marie-Madeleine proposa la construction d’un large tunnel souterrain passant en dessous de l’avenue et reliant ainsi le haut et le bas de la propriété.

L’extension

En 10 ans, la population scolaire, tant en primaire qu’en secondaire, remonta régulièrement. De nouveaux travaux étaient nécessaires. Un ancien projet fut mis à exécution: les deux bâtiments Boucqueau, rue des Juifs furent réunis par la construction d’un rez-de-chaussée.
De nouvelles sections voient le jour; telle la section de puériculture. Ce choix étant dicté par la préoccupation primordiale de l’institut depuis ses débuts: la formation féminine et sociale des jeunes filles. La fin des années soixante voit aussi l’ouverture d’une section commerciale.
Pour faire face aux besoins suscités par l’extension de l’institut, Soeur Marie-Madeleine entreprit l’aménagement de la maison dite “espagnole”. Cette maison fut rebaptisée “Maison Sainte-Anne” , sainte Anne étant la patronne des ménagères.
Ce bâtiment comprenait une cuisine, une salle à manger, une buanderie, une salle de repassage et plusieurs locaux de cours. En 1964, un bloc laboratoire fut construit. L’année scolaire 1968-1969 connut encore la construction de deux nouveaux bâtiments, avenue Jeuniaux, l’un comprenant quatre classes primaires et un salle de gymnastique.

L’enseignement rénové

A la rentrée scolaire 1970-1971, l’enseignement secondaire de l’institut comptait:
=> trois sections inférieures:
- une section professionnelle;
- une section technique habillement;
- une section technique sciences;
- deux sections supérieures:
- une section technique sociale;
- une section professionnelle (puériculture)
C’est au cours de cette même année scolaire que l’expérience de l’ “Enseignement rénové” est lancée. Mise graduellement en place, la structure des six années de l’enseignement rénové fut achevée en 1978. Au 1er septembre 1978, l’école gardienne comptait six classes, l’école primaire onze pour 268 élèves.

L’avenir

Il faut espérer que l’Institut du Sacré-Coeur continue sa marche en avant, dans l’esprit qui l’a toujours animé depuis un peu plus de 2 siècles